Braintrashing~ [PV Kana]

"L'enfer c'est les autres" -Sartres-

Début de journée de merde en bonne et dûe forme. Franchement, Andreas se demandait si parfois ça n'était pas mieux de rester couché, plutôt que de subir ce genre de planning de travail. Arrivée scabreuse au commissariat, après appel urgent de Mme Greluche, première du nom. Une fois sur les lieux, cadeau: Il y avait un cadavre à aller chercher à l'hôpital. Le Dr berger ne comprenait vraiment pas pourquoi les choses de lui avaient-elles pas été dites directement au téléphone... Cela lui aurait évité de faire choux blanc ici-bas. Bon, l'hopital et les locaux de la crim' étaient dans le même quartier, il était vrai, mais le principe lui déplaisait de prime. Il n'était pas leur toutou non plus... Il prit sur lui pour ne pas lui hurler à la gueule de suite, et tourna les talons, interceptant un pauvre ambulancier, qu'il réquisitionna afin d'aller chercher le lascar moribond qui lui avait valut une nuit de sommeil de moins. Le pauvre diable essaya de se défiler, pretextant quelqu'un à aller dépecher, mais Andreas fut plus ferme. Il ne savait pas que sa réputation pouvait s'avérer aussi flippante aux yeux des autres, et cela lui arracha un petit sourire amusé. Sourire qui dut passer pour un rictus cruel aux yeux de l'autre, car ce dernier se fit un peu plus méfiant, étrangement.. Haussement d'épaules. A quoi bon? De toute façon, c'était son boulot, de trainer des gens plus ou moins vivants dans sa fourgonette, alors il se foutait très bien de ce que l'autre pouvait aller penser. Ce n'était pas son problème à lui, le fait que l'autre psychotait sur sa personne. Il prit cependant une certaine délectation à s'assoir à coté du pauvre homme, qui ne semblait pas vraiment à son aise. C'était hallucinant comme quelqu'un d'aussi petit et frêle que lui arrivait à se faire respecter, voire même craindre, cela seulement à cause de son caractère de merde. C'était fort, très fort... Vraiment. Dernier sourire carnassier pour la route. Flippage compulsif.. C'était mieux parti que ce qu'il avait pensé de prime.

Arrivée à l'hopital. Ici, les gens le regardaient d'un mauvais oeil. Ici, il était vu comme la mort, qui venait récupérer ses victimes une fois leur heure venue. Cette étiquette était un peu chiante à porter, mais un fois de plus, il devait faire avec. Il avança, essayant mentalement de se repérer dans les lieux, essayant de voir ou se trouvait le chemin vers la morgue. Il avança donc vers ce qu'il pensait être le bon chemin, saluant vaguement quelque connaissances... Tiens, Nomura... Il avait été accepté ici, lui? Choquant, comme perspective... Il plaignait les patients en neurochirurgie, tiens... Perdu dans ses pensées, il ne vit le panneau "urgence" qu'au dernier moment. Bah tiens... C'était par là, non? C'était hallucinant comme cet hosto était mal foutu... Il serait obligé de passer par les urgence avec son chariot à cadavre... Assez peu réjouissant, comme perspective. Surtout du poitnde vue des pauvres patients... Bah, il ferait avec, une fois de plus.. A cette heure matinale, il ne devrait pas y avoir grand monde... Ou pas. Quand il rentra, il fut accueilli par le brouhaha ambiant, et fit un pas en arrière. Erreur de calcul. Il soupira, et se résigna à entrer parmi les vivants. Il resta un moment sidéré. Toute ces personnes qui s'activaient auprès de vivants, c'était tout simplement dingue. Pour lui qui n'était habitué à avoir que des morts comme patients, ce spectacle avait tout de la science fiction pure et dure. Il fit quelque pas un peu hésitants à l'intérieur de la pièce, ses yeux se posant un peu partout sur les environs. Il n'aimait pas ces moments de faiblesse-là, cela laissait trop entrevoir le gamin frêle qu'il était en réalité. En cela n'était pas bon du tout pour lui...

Kana c’était levé de très mauvaise humeur aujourd’hui, il n’avait pas très bien dormit cette nuit. Comme toutes les nuits d’ailleurs, vive les insomnies franchement… Il avait pourtant prit une douche pour essayer de ce calmer mais en vain. Rien n’arriverait à calmer ce cher Kana… Et surtout pas ses collègues que des cons pour lui, qui ne savent pas ce battre ou ce faire respecté. Lorsqu’il passa dans les couloirs tout le monde s’écartait sur son passage en voyant son regard remplit de colère. Ils n’étaient pas sombres au contraire vu qu’ils étaient d’un magnifique bleu… Enfin bref, il était donc partit dans le bureau de Sakai, pour savoir sa mission d’aujourd’hui, pf Sakai, il l’aimerait bien l’abattre lui aussi… Sa mission était donc de récupéré une valise. Le contenu ? Kana n’en savait rien, il savait juste qu’il devait récupérer une putain de valise.

Notre cher Kana était donc partit avec d’autres hommes pour effectué cette mission, les hommes de Sakai étaient donc partit dans le port, mais malheureusement cette mission n’était qu’un piège tendu par d’autre personnes. Kana c’était bien défendu mais un moment d’inattention lui couta une balle dans l’épaule… Il ne tomba pas à genoux au sol, il ce retourna juste est tira avec son bras blessé sur la personne qui l’avait visé et la tua. Les collègues de Kana ce précipitèrent sur lui pour savoir si il allait bien. Evidemment Kana ouvrit sa gueule et envoya chier tout le monde. Il partit alors seul dans un hôpital, le plus proche pour ce faire soigner. Il perdait pas mal de sang mine de rien, mais il faisait comme si de rien était. Kana atterrit donc aux urgences… Un médecin partit alors s’occuper de lui et avec la chance que Kana avait il n’avait plus d’anesthésiant… Le médecin essaya alors de retiré cette balle qui était dans l’épaule du brun. Et ce pauvre médecin qui n’avait rien demandé ce prit alors le poing de Kana en pleine face et tomba au sol. Tout le monde ce figea d’un coup… Notre jeune homme avait l’aiguille dans l’épaule aiguille qui avait un fil… Kana ce leva fou de rage, ce médecin lui avait touché un nerf…

« Tu m’as fait mal crétin ! T’es même pas capable d’évité un nerf et ça ce croit médecin ?! Bah il est beau tien le médecin !! »

Et voila Kana défoula toute sa colère sur ce médecin qui n’avait rien demandé pour avoir un patient comme celui-ci ….

Blocage. Andreas avait toujours détesté passer aux heures de pointes des urgences. D'autant plus qu'après, il devait faire preuve d'un certaine ingéniosité pour ce qui était de transporter le cadavre sans traumatiser la moitié du service au passage, ce qui était si vite arrivé. Il allait devoir jouer serré. Il pouvait aussi prévenir les urgentistes qu'il y aurait léger bug, cette fois-ci, et que non, il ne pouvait pas passer par l'arrière, que il y avait blocus, et qu'une participation ne serait pas de refus pour une fois. Mais il n'osa pas esquisser un pas de plus sur les lieux, l'impression latente que tout le monde l'observait à ce moment précis l'obsédant de façon cruelle. Détournez les yeux... Détournez les, bordel, ou je fais un malheur. Il ne supportait pas être la source d'intérêt principale, dans la mesure ou il ne connaissait pas l'endroit auquel il était confronté vraiment... C'était atroce, il avait envie de prendre quelqu'un et de lui taper dessus jusqu'à être calmé. Mais l'imperturbable Dr Berger se devait de rester en toute circonstances..... imperturbable. Aussi respira-t-il un bon coup, et commença-t-il à déambuler à la recherche de la chef de service, une espèce de version médicale de Big Mama, qui semblait pour une fois invisible, au grand dam du plus petit. Il regarda de tout cotés, et... NOOON, ça n'allait pas du tout! Ce mec ne savait pas mettre correctement une perfusion.. Et matez un peu celui-ci qui fait le fier avec sa bouteille de morphine.. Il rigolera moins quand il aura à l'injecter, son pavot liquide.. Non mais vraiment... Et puis regardez celle-là.. Andreas détourna le regard, avant de faire un malheur. Il fallait qu'il trouve vite Big Mama, avant de devenir complètement zinzin.. Ce serait bien la première fois qu'il trouve le moyen de la perdre dans son service, tout de même... Cette bonne femme devait pourtant faire trois ou quatre bonnes têtes que lui, ce n'était pas si compliqué... Apparemment, si. Il soupira, et chercha encore un peu.

Un cri le tira de son exploration des membres du service de façon brutale. Allons bon, qui était mort, cette fois-ci? Ils n'avaient quand même pas trouvé le moyen d'aggraver le cas de quelqu'un, tout de même... Il tourna la tête d'un air un peu agacé, et toisa la source du bruit.. Un jeune homme assez androgyne au look assez étrange était en train de s'énerver contre un jeune interne à l'air crétin qui venait apparemment de lui toucher un nerf. CQFD... Tous des imbéciles, il fallait croire. Mais cela échappa momentanément au jeune légiste, qui venait de voir un détail assez troublant sur l'excité de service. Ce garçon avait des yeux proprement hallucinants... Presque aussi bleus que les siens. Sauf qu'il ne semblait pas être issu d'un métissage quelconque. Un japonais aux yeux bleus? Ravissant, comme phénomène. Mais bon voilà, tout aussi mignon que pouvait être le bonhomme, il ne semblait pas décidé à fermer sa jolie petite bouche. Bof... De toute façon, Andreas était un peu coincé ici, alors tant qu'à faire, autant s'occuper de façon constructive. Il s'approcha donc de la scène, et toisa l'interne à présent à terre d'un regard un peu moqueur.

-Eh bien, je vois que l'on ne t'a pas apprit le mot 'précaution', pendant tes études... Je pensais pourtant que les études nipponnes de médecines valaient largement les européennes... Allez, va jouer ailleurs, il y a un brulé qui attend les soins, et tu ne seras pas de trop dans la petite équipe formée à cet effet. Et évite de confondre la pommade et l'acide sulfurique..

Le jeune homme voulu répliquer, mais le prestige de la blouse de Berger lui fit fermer sa gueule un bon coup. Il devait avoir comprit que son interlocuteur n'était pas un interne, lui... Il partit donc la queue entre les jambes, laissant le jeune Autrichien seul avec la pile électrique névrosée qui allait lui servir de patient occasionnel. Il soupira, et regarda la plaie de l'autre, enlevant de façon délicate les fils mal agencés du début de suture effectué. Même pas nettoyé... Il soupira doucement, et prit un coton imbibé d'alcool à 90°...

-Ça va faire un peu mal, je te préviens... Mais ça, aura le mérite d'être propre... L'autre con allait te recoudre sans t'avoir nettoyé tout ça.... C'est dire..

Il grimaça une esquisse de sourire, et posa le coton sur la plaie, essayant d'y mettre le plus de précautions possibles. Il sentit dès lors le bras se crisper, signe normal du corps, presque comme un automatisme...

Kana était toujours aussi en colère, il insulta le médecin de tous les noms lui disant que ce n’était qu’un bon à rien. Mais notre jeune homme s’arrêta de parler lorsqu’il vit quelqu’un s’approcher. Un homme légèrement petit, cheveux blonds, yeux bleus surement pas d’origine japonaise, mais un beau gosse quand même. Kana vit alors que c’était un médecin lui aussi, ce dernier envoya boulé le médecin à terre, celui-ci allait pour répliqué, mais quelque chose le gêna apparemment et il ce leva la queue entre les jambes pour allez soigner quelqu’un d’autre… Kana resta muet à tout cela, il regardait tout simplement le blondinet qui s’approcha alors de lui et pour retiré délicatement les fils. Notre assassin détourna légèrement le regard pendant quelques secondes, il ne vit alors pas l’alcool à 90% que le médecin avait prit, il entendit juste que ça allait faire un peu mal, Kana ne pensait pas que sa allait faire plus mal que de ce prendre une balle dans le bras ou qu’un nerf soit transpercer par une aiguille…

Mais notre jeune et beau Kana ce trompa, en sentant le coton sur sa blessure son bras ce crispa directement… Kana alla pour crier mais il essaya de ce retenir le mieux qu’il pouvait, pour ne pas que tout le monde le regarde… Mais la douleur était si forte !

« Bordel… »

Kana souffla essayant toujours de résisté, mais il tenait plus il avait bien trop mal… Il alla alors pour crier, ce cri commença alors à passer ses lèvres… Il avait vraiment beaucoup trop mal. Et si il criait il allait réveiller des personnes, ou en dérangé d’autre, ou même provoqué une crise cardiaque à une personne c’est pour dire !

Andreas n'avait jamais vraiment su s'y prendre avec les vivants. En règle générale, il n'avait affaire qu'à des personnes sans vie, qui ne se plaignaient jamais d'éventuelles gênes quant au traitement subit. C'était sûrement pour cette raison que le jeune Andreas s'était dirigé sans aucune hésitation vers le légiste, les plaintes étant moins nombreuses à ce niveau-là. Il n'aimait pas le contact avec les patients, et n'arrivait pas à comprendre les personnes qui choisissaient les branches les plus proches des gens. Un patient ça souffre, donc ça se plaint. Qu'y a-t-il d'agréable à travailler avec et pour quelqu'un qui passe ses journées à râler? Rien, bien évidemment, cela allait de soit. L'intérêt avec le domaine légal, c'était justement cette sérénité dans le travail, la peur inexistante de représailles pour des détails futiles. Même si à coté de ça, il fallait pouvoir endurer toutes les contraintes qu'imposait ce métier, qui demandait une certaine dose d'inhumanité, pas donnée à tout le monde pour dire vrai.. Le petit est européen avait beaucoup de chance, à ce niveau-là... Parce que bon, de l'insensibilité notoire, il en avait à revendre, le coco. Et pas qu'un peu. D'ailleurs, s'il pouvait obtenir un peu de sensibilité en retour cela ne serait pas de refus. Il lança un regard presque mélancolique au vide, et retourna à sa tache.

La blessure était assez propre, bien que l'espèce de charcuterie orchestrée pour retirer la balle avait un peu amoché le tout.. Mais malgré ce fait, la poudre et les.... éléments extérieurs devaient disparaitre en grande partie, aussi le petit blondinet ne lésina-t-il pas sur l'alcool, en bon sadique méticuleux qu'il était. Il appliqua donc, non sans une certaine douceur (bien que rien ne dit que cela n'en soit pas moins douloureux) le coton sur la plaie ouverte..... et admira la concentration que mettait le jeune homme près de lui à ne pas beugler de douleur... Ce qui lui aurait été pardonné, l'anesthésiant faisant défaut de façon notoire. Il se contenta de lâcha un juron, serrant les dents. Bon... Quand il allait commencer à tamponner, ça promettait d'être un peu plus sévère, déjà...

-Courage... Pense que ça t'évitera de repasser par cet endroit d'ici quelque mois...

C'était vrai, à la fin... Une gangrène était si vite arrivée~ Mais son vis à vis ne semblait pas se soucier de cet état de fait, et le cri tant redouté commença à pointer de façon dangereuse le bout de son nez. Analyse de la situation. Pas bien fameuse, à vrai dire... Le seul avantage c'est que la Big Mama arriverait plus vite, mais bon... Recherche de solution de secours.. Bah, pas beaucoup d'options... Il lui pardonnera sûrement cet écart.. Le coton toujours sur la plaie, à nettoyer ce qu'il y avait à nettoyer, le petit légiste plaqua ses lèvres contre celles de son patient improvisé, priant pour que personne ne tourne la tête à ce moment-là... Oh, et puis qu'ils se rincent l'œil s'il veulent.. On fait ce que l'on peut avec ce que l'on a, non? Il finit par retirer le coton, et par la même occasion ses levres, avant de poser le morceau rougit sur une coupelle..

-Pardon, je n'ai rien trouvé de mieux pour t'empecher de crier..

Kana allait donc pour crier, mais les lèvres du médecin c’étaient alors collé sur celle de son patient qui ouvrit grand les yeux sur le coup. Il était vraiment surpris de ce geste ! Mais en même temps ce simple geste, quoi que légèrement osé quand même, fit étouffé le cri de notre beau Kana. Le blond s’excusa alors de son geste et que c’était la seule solution qu’il avait trouvé pour ne pas que Kana cri… Celui-ci était légèrement déboussolé…

« Ano… ce n’est pas grave… »

Kana détourna alors ses yeux bleus vers d’autre patient… Il y avait tellement de monde ici, c’était pour cela que la plus par du temps notre brun ne venait jamais à l’hôpital. Il n’était pas quelqu’un de vraiment très sociable… A présent, Kana s’attendait à sentir l’aiguille passer dans sa chaire.

« Je hais cet endroit. »

Kana soupira doucement en baissant la tête, puis il la releva lorsqu’il entendit des espèces de chariots venir. Mais en faite c’était des tables avec des morts dessus… Bonjour la discrétion et en plus les visages n’étaient même pas caché, et sur chaque cadavre il vit une légèrement marque sur leurs cous… Kana fut prit alors d’un rire victorieux en voyant ce spectacle. Décidément les corps étaient très vite récupérés après leur mort… Mais trouvé la personne qui avait fait ça, la ça allait être presque mission impossible… Kana ne laissait jamais aucune trace sur ses victimes. Le jeune ne voulait pas finir en prison pour meurtre il était bien trop jeune pour cela… Et bien trop malin pour échapper à la police aussi ! Kana garda alors son sourire sur les lèvres et regarda à nouveau le médecin…

« Je vais avoir une cicatrice ou pas ? »

En rêgle générale, il n'était pas courant de calmer les patients en leur roulant une pelle... C'était même plutôt déconseillé, au vu des règles plus ou moins absurdes du milieu hospitalier. Mais le jeune Andreas Berger n'avait pas vraiment l'habitude d'entendre ses patients habituels se mettre à crier lorsqu'on les désinfectaient, aussi se trouva-il grandement prit au dépourvu quand l'autre eu cette réaction. Bon, rouler une pelle n'était vraiment LA chose que tout le monde aurait fait de façon évidente, mais sur le moment, le petit autrichien n'avait trouvé de mieux. Etrange? Sûrement, mais personne n'avait fait de commentaires, alors à quoi bon se torturer l'esprit avec de pseudos conventionnalités à la con? Il se décolla donc, une moue assez désapointée sur le visage. Apparement son patient n'en menait pas vraiment large non plus, à vrai dire, mais il l'assura qu'il n'y avait pas de mal à ça.. Lachant un rire jaune, Andreas bazarda, le regard tourné vers les autres urgentistes.

-J'ai pas vraiment l'habitude d'entendre mes patients hurler quand je les referme...

Phrase tordue, phrase de l'ami Andy. Et encore, monsieur n'était pas en forme, aujourd'hui. Il toisa un moment la foule ambiante, comparant cette dernière à une énorme ruche en pleine activité. Il lacha un soupir, qui se transforma en petit rire devant la remarque de son très cher patient improvisé.

-Moi aussi, si tu veux tout savoir... C'est pour ça que j'ai prit la spécialisation la moins en contact avec les gens. C'est plus.... Oh putain de merde, mais à quoi ils jouent, ces cons?!

Il regarda, les yeux grands ouverts, les brancardiers arriver avec les chariots à cadavre, sous les regards plus ou moins effrayés des autres patients. Alors là, ça frolait la science fiction. Il gueula deux ou trois trucs en allemand bien sentis, ce qui eu pour effet de faire accélerer les trois ou quatres diables chargés du transport, qui bien que n'ayant absolument rien comprit à ce que venait de leur bazarder leur supérieur, sentirent la menace venir à grands pas. Au final, la discrétion n'avait pas été là, et la recherche de Big Mama ne serait plus nécéssaire. Il suivit des yeux les chariots jusqu'à ceux-ci s'en aillent définitivement de la vue collective. Il poussa un long soupir énervé, ne prenant pas en compte le rire étrange de son patient improvisé. Lui avait juste en tête l'état des cadavres qu'il avait vu. Encore ce tueur aux manières étranges. Il avait toujours eu un mal fou avec ce genre de cadavres, dont on ne pouvait rien tirer de concret. En revanche, il faisait le bonheur du thanatopracteur, qui arrivait à le remettre en état avec une facilité agréable. Il se tourna en secouant la tête de dépit... Il allait encore avoir nuit blanche, vu comment c'était parti. Il ne retrouva contact avec la réalité que devant la question du jeune homme, qui lui demandait s'il allait avoir une cicatrice à la suite de ça.. Andreas sourit vaguement, et lui répondit, plus ou moins sur de la véracité de ses dires..

-Je ne pense pas que ce sera très flagrant, à vrai dire...Juste une estafilade... Je ne saurait vous répondre avec précision, je n'ai pas l'habitude d'opérer sur des tissus vivants, si vous voyez ce que je veux dire... Maintenant laissez moi vous recoudre... Je ne toucherais pas votre nerf, moi...

Sans se départir de son sourire absent, il commença à préparer le fil et l'aiguille qui allait lui servir par la suite.

Kana jouait avec ses doigts sur le bord du lit ou il était assit, jouant un rythme improvisé, il écoutait en même temps le docteur, alors il bossait avec les morts ? Houa il devait s’amuser, peut être qu’il parlait aux morts aussi… Enfin Kana ne pourrais pas bosser la dedans c’était… Bien trop mort uu’ c’était le cas de le dire. Et puis entendre personne crier ce n’était pas drôle du tout ! Oui Kana est un peu taré et sadique sur les bords, mais on ne lui en veut pas bien évidemment !Le médecin n’aimait pas cette endroit, bien au moins ils étaient deux, mais lorsqu’il vit les cadavres passer il avait l’air vachement en colère, il cria même quelque chose en une autre langues, ce qui avait fait pour effet d’accélérer le rythme de ceux qui poussait les tables ! Il avait l’air pas mal redouté de tous le blondinet… Mais il revenu à lui-même en entendant notre jeune blesser lui parler. Ce derniers espérait juste qu’il n’allait pas avoir une grosse cicatrice, il n’aimait pas abimer son magnifique corps ~

« Je voie… Vous travailler avec les mort, pas très drôle tout ça uu’. De toute façon si vous me touchez un nerf vous vous prendrais mon poing sur votre belle gueule je vous préviens de suite en tout cas. »

Kana ne rigolait pas, mais il sourit alors un moment en pensant à quelque chose, les cadavres qui venaient de passer, ce cher médecin avait surement vu d’autre corps avec les même blessures… Il ce pencha alors à son oreille et lui souffla vaguement d’un ton des plus sensuelle est froid :

« Ou alors vous allez finir comme les cadavres qui viennent de passer~ »

Il déposa un léger baiser dans le cou du blond, passant légèrement sa langue sur sa peau. Personnes n’avait vu son geste car cela c’était passer en une fraction de seconde… Kana gardait toujours son sourire sur les lèvres. Il reprit un air d’ange, avec ses magnifiques yeux bleus. Il réagissait comme si il n’avait rien dit ~

« C’est bon je suis près a me faire recoudre. »

Andreas jeta un autre regard absent aux alentours. Il n'aimait vraiment pas cet endroit, mais devait avouer que de tous les services, les urgentistes étaient ceux qui avaient le plus de mérite sur beaucoup de points. Ils étaient ceux qui devaient faire le plus preuve de polyvalence, et devaient sans cesse improviser quand la situation l'exigeait. De vrais pros du feeling, qui plus est. Capables de rassurer n'importe qui sur n'importe quoi, toujours en contact avec les gens, il avaient beaucoup de courage... Du moins aux yeux du petit autrichien, qui n'aurait jamais put échanger sa place avec l'un d'entre eux. La perspective d'avoir à répondre de chacun de ses actes à ses patients de lui plaisait pas particulièrement, à vrai dire.. En revanche, il ferait bien changer ses brancardiers, parce que là, ça virait au n'importe quoi total. Les patients présents étaient vraiment curieux devant ce spectacle.. Bon, heureusement, les morts en question étaient dans un état plus qu'acceptable, et le choc en était nettement diminué, mais tout de même, ce n'était vraiment pas correct, cette connerie.. Il grogna doucement quand un d'eux vint lui adresser des excuses, et le renvoya d'un geste de la main, avant de retourner à son très cher patient improvisé, qui s'avérait être quelqu'un d'assez divertissant, au demeurant. Un peu étrange et légèrement psychotique, mais on ne lui en voulait pas non plus.. Il formula une menace, qui arracha un rire enfantin au petit légiste..

-Je suis moi même plein de ressources, mon cher, et je n'hésiterais pas à me défendre en cas d'attaque... Et pour votre information, il est beaucoup plus commode de travailler avec un mort dans le milieu médical... Ça ne se plaint pas, au moins...

Il retourna à sa contemplation des environs. Il n'avait pas vraiment peur de ce jeune homme. Il avait beau posséder une carrure qui laissait à désirer, il n'en était pas moins combatif et de plus, aussi teigneux que cynique. Il lâcha un frisson irrépressible en sentant le souffle du jeune homme dans son cou, les paroles qu'il prononçait lui arrachant un petit rire cristallin... S'il avait peur cette fois? Pas le moins du monde. Il était juste curieux. Curieux de savoir si l'autre allait mettre ses menaces à exécution~ Mais plutôt que de tenter le diable, il répondit sur le même ton que son interlocuteur.

-Je ne préfère pas... D'ailleurs je devrais profiter de vous avoir sous la main pour vous faire payer les heures sup' à tenter de trouver des indices sur vos petites œuvres d'art. Remarque, vous faites le bonheur du tanatho...

Il se laissa embrasser sans broncher ou presque, lâchant juste un petit couinement légèrement surprit. L'autre se décolla comme si de rien n'était, et lui fit savoir qu'il était prêt à se faire recoudre. Andreas caressa un moment la partie du cou agressée quelque instants plus tôt par son vis à vis, et retrouva son air blasé et imperturbable, saisissant le fil et l'aiguille avec une certaine dextérité avant de commencer sa besogne. Il n'allait pas toucher ce nerf... Il était bien trop agile pour cela~ Et quand bien même l'autre n'était pas content, s'il se permettait de péter un scandale, le jeune autrichien pouvait toujours lui balancer le pot d'alcool à 90 dans la figure, et le truc serait joué. Il s'appliqua, laissant sortir un petit bout de langue, concentré au possible sur sa besogne. Une fois fini, il lâcha un petit soupir, et retira l'aiguille...

-Voila... C'est presque ni vu ni connu, à présent... Ne t'inquiète pas pour ton joli corps, il n'aura pas beaucoup de séquelles de cette petite mésaventure..

Le médecin rit alors d’une façon enfantine, Kana ne réagit pas trop à ce geste. Il était tout à fait sérieux dans ses paroles alors il n’y avait rien de drôle a tout cela. Le blond lui répondit qu’il avait plein de ressource et qu’il n’hésiterait pas à riposter… Est-ce qu’il serait à la hauteur de Kana ? Cela m’étonnerait mais bon, il faut toujours ce méfié de l’eau qui dort… Mais à ça seconde menace c’était un rire cristallin qui sortit de la bouche du beau médecin. Kana lui rit alors au nez sur le coup, oui Kana ne laissait aucun indice pour ce pauvre médecin qui devait ce casser la tête pour trouver quoi que ce soit sur ces corps !

« Je suis désolé pour vous alors, peut être que la prochaine fois je laisserais un petit quelque chose pour vous, pour que vous ne m’oublier pas~ »

Kana regardait maintenant ailleurs, attendant de sentir l’aiguille dans sa peau blanches, il soupira doucement en voyant tous ces blessés. Yen a qui venait ici pour des choses si futiles… Une simple coupure ou une ouverture, les gens d’aujourd’hui ne savent plus faire les premiers gestes de secours ou quoi ? Même pour une simple brûle sa ne servait strictement a rien de venir ici. Ils dérangeaient plus que tous les médecins… Quels bandes de crétin… Au moins Kana lui avait une bonne raison pour venir ici, même si il aurait pu ce soigner lui-même, mais ce recoudre soit même à cet endroit ce n’était pas super facile !

Le médecin commença alors à recoudre notre cher Kana, il avait l’air concentré sur ce qu’il faisait, pas comme l’autre crétin… Kana le regardait faire d’un regard vide de sentiment, il n’avait pas si mal que ça en fin de compte tant mieux pour lui. Une fois finit le blondinet lui dit qu’il n’allait pas avoir beaucoup de séquelles…

« C’est propre au moins, merci. Et je retire quand ces fils ? »

Ba oui au bout d’un moment il fallait bien qu’il les enlève, peut être qu’il reviendrait ici pour ce les faire retiré juste pour embêter ce cher médecin~

Andreas était fou. Ou du moins c'était comme ça que les gens le voyaient, en règle générale. Il avait juste sa propre manière de voir les choses, certes un peu décalée de ce que qu'elle devrait être, mais une vision restait une vision, et le jeune autrichien ne la changerait pour rien au monde, même sous la torture. Aussi ne broncha-t-il absolument pas devant les menaces sous-jacentes de l'adorable meurtrier qui se trouvait près de lui, et préféra rire de ça plutôt que de jouer la carte de la crainte. Surtout que là, il n'avait pas spécialement peur de lui, loin s'en fallait.. Pour qu'il ai peur, il fallait souvent que ce soit pour quelque chose de bien crétin. Il aurait plus peur d'une de ces horribles bestioles appelées grillons que d'un serial killer, comme il en avait affaire présentement. Il essaya de transposer un moment l'image d'un grillon à celle du jeune homme, mais trouva bien vite cela débile, et abandonna son truc.. Il n'avait pas à avoir peur d'un stupide patient, après tout... Même si le stupide patient en question ne l'était pas du tout, au contraire.. Mais cela ne le concernait pas plus que ça.. Là il était plus à deux doigts de lui foutre son poing dans la gueule... Il n'aimait pas tellement que l'on se foute de sa gueule, et ce que faisait le jeune homme qu'il avait eu le malheur d'aider s'en approchait.. Lâchant un petit rire grinçant, il répondit, un sourire mielleux aux lèvres..

-Ce serait trop aimable à vous, vraiment~

Il se concentra ensuite sur la blessure encore ouverte de son vis à vis... Une petite pulsion sadique lui intima de viser pile dans le nerfs dès le début, histoire d'emmerder un peu ce petit con... Puis il se dit que cela ne serait peut-être pas très professionnel, et il se mit à la tache avec application et finit ça vite et bien. L'autre semblait assez satisfait de ce qu'il restait de la plaie ouverte, commentant la propreté impeccable du tout... Encore heureux, remarque. S'il avait dit le contraire, Andreas lui aurait carré son poing dans la figure et aurait tourné les talons... On ne pouvait pas être pro à toute épreuve, que voulez-vous.. Il lui demanda ce qu'il en était des points de sutures quand il faudrait les retirer... C'était tout de même étrange pour un assassin, de ne jamais avoir eu affaire à ce genre de "réparation" encore.. Andreas esquissa un sourire en coin à cette réplique.

-Je pense que tu pourras revenir d'ici 2 semaines... Même si les fils commenceront à se désintégrer d'eux-même, ils sont fait pour... Mais tu peux toujours demander à te les faire enlever, si tu as peur de mal faire. Je suis sur que cette fois, même l'interne idiot qui t'a prit en charge saura faire ça sans t'arracher la moitié du bras. Sur ce, jeune homme, je retourne à mes cadavres, feu les vôtres... Bonne fin de journée!

Il tourna les talons d'un geste gracieux, et s'apprêta a rejoindre les brancardiers qui attendaient dehors, croisant Big Mama par la même occasion.. Bah voyons, elle pouvait pas se pointer encore plus tard, celle-là. Il lui fit un sourire en coin, ce qui lui valut une tape sur la tête. Il fit claquer sa langue, et continua sa route. Il était encore prit pour un gamin, c'était agaçant..